Irma la Douce

Publié le 3 octobre 2015 par Ludovic Desvaux

Irma La Douce Avec Nicole Croisille Et Lorant Deutsch

http://www.ticketac.com/spectacles/irma-la-douce-avec-nicole-croisille-et-lorant-deutsch.htm

Une comédie musicale d'Alexandre Breffort Mise en scène Nicolas Briançon Assisté de Pierre-Alain Leleu Musique Marguerite Monnot Arrangements Gérard Daguerre Avec Lorant Deutsch, Marie-Julie B...

https://www.youtube.com/watch?v=o44G0hVZF1o

Encore un bon spectacle dans l'ensemble, très original, qui nous plonge dans le Paris des années 1950. Autant le savoir, on n'est pas dans une pièce de théâtre à proprement parler mais dans un show musical, où les 13 comédiens sont mis à contribution pour jouer, certes, mais aussi pour chanter. Bon, quelques critiques à formuler sur plusieurs aspects. D'abord, l'histoire se divise en deux parties, pour le moins inégales. Si la première reste très classique, un peu morne, avec un air de déjà-vu et plusieurs personnages qui n'ont pas de rôle plus abouti que celui de figurant-choriste, le second volet prend un virage drastique, diamétralement opposé, où l'on passe dans la loufoquerie et dans un univers totalement déjanté. Cela serait sans doute peu déstabilisant si la transition n'était pas si brutale. Quant à Lorant Deutsch, même s'il reste décidément un acteur formidable, c'est un assez piètre chanteur, qui en tout cas ne peut pas prétendre rivaliser avec ses pairs, professionnels, eux ; malgré la justesse de ses tirades, il faut admettre qu'il est substituable. Ce qui n'est pas le cas de Marie-Julie Baup, vocalement divine. Ni d'Andy Cocq, dont la valeur ajoutée arrive tardivement mais se retrouve bien exploitée. Et encore moins de Nicole Croisille, qui n'est clairement pas à l'origine de mon déplacement et qui cependant nous réserve une bonne surprise en étant notamment une extraordinaire narratrice. Une scène de tribunal mériterait de devenir culte et nous révèle un juge que l'on aimerait revoir encore et encore : un grand bravo à lui ! A tout ce petit monde, s'ajoute un orchestre live de 6 musiciens, garants de vie et de swing sur scène. Bref, le rythme va crescendo, pour finir en quasi-délire. Peut-être un trop grand écart, estimeront certains, mais le concept et l'interprétation méritent tout de même un détour par ce joli Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Ville : Paris.

Salle : Théâtre de la Porte Saint-Martin.

(septembre 2015)